Sa put**** de maladie
Résumé
La sclérose tubéreuse de Bourneville (STB) est une maladie génétique autosomique dominante. A l'âge adulte, 95% des malades sont porteurs de lésions très évocatrices : angiofibromes faciaux, tumeurs de Koenen, plaques fibreuses du front et du cuir chevelu, angiomyolipomes rénaux, nodules sous-épendymaires ou tubers corticaux multiples, hamartomes rétiniens. Chez l'enfant, les symptômes peuvent être très discrets. L'épilepsie, le plus souvent généralisée, est fréquente (60% des cas) et peut être difficile à contrôler. Le retard mental existe dans plus de 50% des cas. Il est indispensable d'établir le diagnostic pour détecter et traiter les atteintes symptomatiques neurologiques, rénales, cardiaques, voire pulmonaires. Les manifestations cutanées affichantes (angiofibromes faciaux) ou gênantes (tumeurs de Koenen) peuvent être traitées par chirurgie ou laser. L'incidence de la STB est d'une naissance sur 10 000. La prévalence dans la population générale est estimée à 8,8 sur 100 000 en Europe. Deux locus majeurs ont été identifiés, l'un en 9q34 (TSC1), l'autre en 16p13 (TSC2). Ce sont des gènes suppresseurs de tumeurs ; le produit du gène TSC2 est la tubérine. Plus de la moitié des cas sont sporadiques (mutations spontanées). La pénétrance est de 95%, avec une expressivité très variable même à l'intérieur d'une même famille. Le conseil génétique est rendu difficile par la grande variabilité phénotypique. *Auteur : Dr P. Wolkenstein (octobre 2005)*.
Atteinte des reins
Cette atteinte est assez fréquente, surtout après l’âge de 10 ans et chez l’adulte. Elle est
rare chez le petit enfant. Elle consiste surtout en la présence de tumeurs rénales bénignes,
non cancéreuses (angiomyolipomes). Ces tumeurs ne donnent le plus souvent aucune manifestation
et sont alors découvertes à l’occasion d’un examen systématique. Plus rarement,
elles peuvent être à l’origine de saignements, de douleurs abdominales ou d’augmentation
de volume du rein. L’échographie, le scanner et un examen en résonance magnétique nucléaire
(IRM) permettent habituellement de porter le diagnostic de cette atteinte rénale.
- Les angiomyolipomes rénaux peuvent être traités par embolisation en Mars 2008 sélective, ce qui
consiste à boucher les artères qui nourrissent la tumeur. Cette embolisation est réalisée à
l’occasion d’une radiographie des artères (artériographie). Elle permet de mieux préserver
les reins, et peut être réalisée de manière préventive lorsque les tumeurs sont grosses et
risquent de se compliquer. C’est la raison pour laquelle une surveillance régulière des reins
est préconisée. Dans certains cas, si on n’a pas le choix, il faut enlever une partie du rein
par chirurgie (néphrectomie partielle en Février 2005).
Chose qu'elle a dèjà eu les 2
Atteinte de l’oeil
Elle consiste en des tumeurs bénignes de la rétine (surface du fond de l’oeil qui reçoit les
images et les transmet au cerveau sous forme de signaux électriques) appelés phacomes
rétiniens, présents chez environ la moitié des personnes ayant une STB. Ces lésions n’entraînent
le plus souvent aucune gêne visuelle. Elles sont visibles à l’examen du fond d’oeil,
un examen qui se pratique avec une petite lampe après avoir dilaté la pupille (le rond noir
au milieu de l’oeil) par des gouttes. Elles peuvent être diffi ciles à mettre en évidence.